On ne se lasse jamais d’un ballet à l’Opéra Garnier
Encore une fois cueillies par la magie du lieu, nous étions impatientes de découvrir enfin le chorégraphe tchèque avec quatre pièces dont l’emblématique « Petite mort ». Ce qui interpelle dans l’écriture chorégraphique de cet artiste majeur de la danse contemporaine, ce sont les lignes ciselées et la précision horlogère du mouvement.
Servies par les danseurs de l’Opéra National de Paris et par des décors délicats et sophistiqués, les quatre pièces (Gods and dogs, Stepping stones, Petite mort et Sechs Tänze) proposent des univers très différents mais aux thématiques existentielles communes : la mort, l’illusion, le couple, la quête de soi.
Entre mystère et graphisme ultra esthétique on est évidemment conquis par la virtuosité des interprètes et la maîtrise de l’écriture.
La soirée se déroule comme un vague à l’image du l’étoffe de Petite Mort, aérienne et mystique.
Jiri Kylian et le Ballet de l’Opéra National de Paris est une histoire qui dure. Programmé pour la première fois au Palais Garnier en 1989, il y est depuis régulièrement invité. Le chorégraphe a transmis à la compagnie un grand nombre de ses œuvres et a créé pour elle Doux Mensonges. Ce programme est l’occasion de faire entrer aux répertoires deux autres de ses pièces : Gods and Dogs et Sechs Tänze.
On retrouve le chorégraphe avec le Boston Ballet à Paris au Théâtre des Champs Elysées du 27 au 30 mai 2024 pour une pièce Bella Figura.