L’année dernière nous avions découvert avec bonheur le Festival Cadences d’Arcachon.
Joie confirmée cette année !
Durant quelques jours, nous avons savouré une programmation placée sous le signe de la pluridisciplinarité dans divers lieux et avons retrouvé avec un grand plaisir plusieurs compagnies passées par les scènes Sobanova.
La compagnie Antonio Najarro nous a livré un panorama de la danse espagnole avec « Querencia » qui évoque le retour aux sources. Les seize danseurs, à la technique irréprochable, évoluent dans des costumes éblouissants, mis en valeur par une partition musicale originale pour ensemble symphonique. Tradition et modernité se côtoient pour ce spectacle chatoyant.
Sous un ciel changeant, direction le Théâtre de la Mer, superbe scène posée sur le sable qui permet aux artistes d’évoluer dans un cadre unique avec le vent, le soleil, la mer, les gouttes de pluie, les quelques curieux de passage sur la plage et les 450 spectateurs.
Coup de cœur absolu pour la compagnie Gandini Juggling avec « Smashed ». Neuf interprètes, sept hommes, costume cravate, et deux femmes, robes strictes, jonglent avec des pommes, fruit défendu, tout en dansant sur des musiques délicieusement rétro. Inspirés par le travail de Pina Bausch, ils y mêlent du burlesque, du mime, du cirque et cet humour, oh so British ! que nous adorons. « Vous êtes cordialement invités à une tea-party que vous n’oublierez jamais… ». Un régal !
Dans la foulée, c’est la compagnie Entité qui s’approprie la scène avec « L’art de réinvestir ». Quatre danseurs proposent un show hybride entre hip-hop et contemporain, alternant performance et touches poétiques suivis d’un quatuor féminin qui clôture sous la pluie. Public nombreux et fidèle qui ne bouge pas, malgré le froid, le vent et la pluie qui s’intensifient.
C’est en revanche au Palais des Congrès que nous avons migré pour découvrir le solo délicat et virtuose de Xuan Le. Participant des Sobanova Dance Awards #6, Xuan réussit un habile mélange entre danse contemporaine, roller, arts du cirque et visuels. Parenthèse aérienne et onirique.
On clôture notre séjour avec la Cie Art Move Concept, à l’Olympia dans « Anopas ». Regroupement de talents, avec neufs artistes danseurs de hip hop, classique, comédiens, acrobates ou contorsionnistes. À travers une succession de tableaux brillamment dansés, ils interrogent le déracinement des individus qui doivent sans cesse se reconstruire. Une mise en scène burlesque au service d’une belle pièce qui trouve ses racines dans la culture hip-hop.
Petit plus cette année avec un Maître de Cérémonie loufoque qui a animé les entrées, sorties de salle, présentation de compagnies avec un sens de l’improvisation et un humour décalé particulièrement aristocrate.