A l’image du destin de Camille Claudel, pionnière et génie de la sculpture, la pièce éponyme qui se joue jusqu’au 24 mars au Théâtre Louis Jouvet Athénée est un moment intense à découvrir.
Célia Catalifo dans le rôle titre est époustouflante de passion, tragédie et réalisme. Totalement consumée par sa passion pour son art et pour son maître Auguste Rodin, elle sombre progressivement dans la douleur, abandonnée par son amant, trahie par son frère – Paul Claudel – et brisée par la mort de son père.
Remarquablement interprétée par 6 comédiens brillants, mis en scène par Wendy Beckett, auteure et metteure en scène australienne, cette pièce a la particularité de faire intervenir des danseurs. En effet, trois danseurs vont incarner tout au long de la pièce certaines sculptures mythiques de Camille Claudel : l’âge mûr, Sakountala ou la valse. Chorégraphiée par Meryl Tankard, artiste australienne ayant été la danseuse principale de Pina Bausch, la partition des trois artistes du mouvement est époustouflante de réalisme. Immobiles par moment, ils expriment avec un talent incroyable toute l’ardeur que Camille Claudel insufflait à ses œuvres.
Une création inédite et originale à découvrir jusqu’au 24 mars à Paris à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet.